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Wendo : La fin de plusieurs vies. Et quelles vies !  
 
 
 
 
J’espère que, dimanche, lors de ses obsèques à Kinshasa, personne ne s’est amusé à pleurer Wendo Kolosoy. Parce qu’en Afrique, la mort d’une personne âgée est considérée comme la fin d’une vie bien remplie, parce que mourir à un âgé avancé est regardé comme une grâce. L’histoire le certifie d’ailleurs : le personnage, le phénomène aura tout vécu, tout connu jusqu’à bluffer tout le monde au point de paraître éternel. 
 
 
Comme tout phénomène, le succès colossal de Kolosoy restera en grande partie inexpliqué. Sa voix était unique, son chant particulier, exceptionnel, mais l’écart entre son talent et ses congénères était loin d’être abyssal. À son époque, ils étaient une vingtaine, voire une trentaine à être aussi talentueux que leur pote Antoine, mais ce dernier avait en sus un charisme inégalé et un destin de superstar avec sa part de légende, de lumière et d’ombres. Orphelin très jeune, sa mère lui légua un instrument de musique qu’elle utilisait avec cette troublante prophétie : « Prends-le, il fera le bonheur de beaucoup de gens ». Sa mère parlait-elle d’un succès à l’échelle mondiale ou pensait-elle simplement au relais que son fils allait prendre pour animer les fêtes et les veillées mortuaires de son village natal Mushie au Bandundu ? Nul ne le saura. 
 
Wendo entre pourtant dans la vie active par un emploi à bord des bateaux de l’Otraco (Office des transports fluviaux congolais) qui sillonnent le majestueux fleuve Congo et ses affluents. Les passagers vont constituer son premier public qu’il régale de sa voix et des notes qu’elle déroule en pinçant les fils de sa guitare en brillant autodidacte. Quand le marin pose pied sur terre et s’engage dans la musique, le succès est immédiat. En 1948, il signe le premier tube de la musique congolaise : « Marie-Louise ». Le succès est monumental et une légende va même se greffer à ce succès : Kinshasa, déjà amatrice des rumeurs à l’époque, parle de ses morts qui quitteraient leurs tombes pour venir se joindre aux noceurs à chaque fois que la chanson était jouée aux alentours de 0 heure. Des chansons au moins aussi bien élaborées, avec un fond engagé ou poétique, n’arrivent pas à rivaliser avec cette oeuvre. Souvenons-nous : « Ata ndele », « Maria Tchebo », « Tout le monde samedi soir » et « Pyramide » (Adou Elenga) ;« Njila ya Ndolo » (Antoine Mundanda) ; « Congo ya biso basi bayebi kolata » (Léon Bukasa) et j’en passe des meilleures comme on dit ! 
 
Comme si ce succès ne se suffisait pas à lui-même, Wendo va s’inventer une vie romancée : certaines de ses biographies évoquent une excommunication décidée par l’église catholique ou encore son départ en exil intérieur à Kisangani pour fuir les pressions de l’administration coloniale. Lors d’une rencontre en 1988, il va me parler de trois villas que son producteur lui a offertes à Kalina (centre-ville de Kinshasa) avant l’indépendance dans ce quartier réservé aux Blancs. Invérifiable, sauf la générosité du général Bobozo, oncle du maréchal Mobutu, qui lui a offert dans les années 80 une maison en étage à Barumbu car le chanteur n’avait plus de toit. Normal, le succès de Wendo n’a pas survécu à l’émergence des Kabasele, Rochereau, Franco… au début des années 60. 
 
Dans les années 70, le gouvernement essaye de le relancer comme d’autres artistes de son époque qui sont embauchés comme fonctionnaires au Théâtre national Mobutu Sese Seko et leurs succès réenregistrés et réédités, en 1973, sous le titre « Anthologie de la musique zaïroise volumes I et II ». Quelques invitations par ci par là et quelques prestations télévisuelles permettent à l’ancien batelier de rester à flot. Sans plus mais suffisant pour préserver le mythe Wendo et son charme. Quand il perd son épouse vers la fin des années 80, il se remarie avec une femme de 31 ans son cadet qu’il présente fièrement lors de sa décoration de l’ordre national du Léopard dans un hôtel luxueux à Barumbu : « Maman yaka bamona yo bayeba qu biso ba musiciens mpe tozuaka » (Traduisez : Ma Chérie, montre-toi pour que tout le monde constate que nous musiciens sommes aussi capables de belles conquêtes). 
 
L’homme était habité par une sorte d’immortalité qui va le voir se relancer à l’arrivée de Laurent-Désiré Kabila au pouvoir (1997) et par une participation remarquée, en 1999 à Abidjan, au festival Masa (Marché des arts du spectacle africain). Vont s’enchaîner des tournées européennes et un intérêt croissant et passionné des promoteurs et médias européens : tournées, documentaires et films sur sa vie et sa carrière réinstallent l’icône. Flambeur ou abusé par son entourage, les derniers jours de sa vie vont être marqués par des faits peu glorieux : appels incessants à l’aide pour des soins médicaux, ventes de ses biens qui divisent sa famille et pire des affaires de « ngulu » (trafic de visas) qui vont lui coûter une humiliation à l’aéroport de Bruxelles où on l’obligea une fois de chanter pour prouver qu’il était chanteur… 
 
Mais tout cela n’a jamais écorné la stature de Wendo caractérisée par ce curieux paradoxe d’avoir la plus longue longévité de la musique congolaise mais avec une carrière discontinue marquée même par des creux dépassant parfois une décennie. Quand dans les années 70, Tabu Ley revendique la filiation artistique avec Wendo en se proclamant son héritier (« Mokitani ya Wendo »), tout le monde pense comme lui que la page Wendo est tournée, aujourd’hui on peut dire que ce fut un héritage reçu en viager d’un géniteur increvable, qui a fait de la résistance jusqu’au bout et qui s’en alla la semaine où l’héritier Rochereau connut un sérieux problème de santé qui faillit l’emporter avant lui. 
 
La musique congolaise ne méritait pas d’être ainsi décapitée et plaise au ciel de remettre Tabu Ley sur pieds et sur scène pour qu’il nous chante l’épopée Wendo avec ses nombreuses vies aussi inénarrables que romancées.| 
 
 
 
 
 
 
Hommage à Franco 
 
 
 
Dix-huit ans après sa mort, le chanteur et guitariste Luambo Makiadi, dit Franco, continue à faire rêver ses admirateurs. Pour preuve, des manifestations sont prévues à Kinshasa les 12, 13 et 14 octobre. Au programme : messe, puis grand concert au stade des Martyrs. La commémoration se poursuivra le 10 novembre à la salle Élysée-Montmartre, à Paris, pour se clôturer le 1er décembre à Bruxelles. Le tout est organisé par la fondation Luambo for Ever et le TP OK Jazz.  
 
 
 
 
 
 
 
 
In mémoriam : Il y a treize ans, mourrait Abeti Masikini 
 
 
Dans son évolution, Abeti Masikini a rencontré un Togolais nommé Gérard Akueson qui commencera par être son manager avant de la prendre pour épouse et de la propulser vrai­ment au devant de la scène. 
Abeti Masikini, ap­pelée aussi le « la Tigresse aux griffes d’or » était une grande star de la chanson féminine congolaise. Pa­tronne de l’orchestre « Les Redoutables », la mort l’a surprise dans son lit de malade à l’hôpital de Ville­juif, banlieue parisienne, le 28 septembre 1994, em­portée par un cancer de l’utérus. 
 
Cependant, à l’an­nonce de sa mort, une confusion avait régné quant au rapatriement de son corps. D’un côté, en effet, on a voulu quelle soit enterrée à Togo, le pays de son mari Gérard Akweson et de l’autre, ses nombreux fans n’ont pas voulu entendre parler de cela et ont voulu que la dépouille mortelle d’Abeti soit rapatriée au Zaïre (République Démocratique du Congo) son pays d’origine afin d’être ensevelie aux côtés de ses ancêtres. 
 
Après discussion, les deux parties se sont entendues pour le rapatriement de la dé­pouille mortelle d’Abeti Masikini à Kinshasa. C’est ainsi que le dimanche 9 octo­bre 1994, dans la matinée, elle est arrivée dans la capitale con­golaise par un régulier d’Air France en provenance de Pa­ris. Un grand monde avait fait le déplacement de l’aéroport de N’djili accueillir la dépouille d’Abeti Masikini. 
 
Etant donné que sa rési­dence à Salongo dans la com­mune de Lemba ne pouvant contenir toute la marée hu­maine qui est venue lui rendre les derniers hommages, le corps de la défunte, après un crochet d’au revoir à son domi­cile, avait pris le direction de la Salle du Zoo dans la com­mune de la Gombe où il avait été exposé. Puis, c’est le lundi 10 octobre 1994 qu’Abeti Masikini avait été conduite à sa dernière demeure au Ci­metière de la Gombe. 
 
De sa vie 
 
Qui était Abeti Masikini ? Née le 9 novem­bre 1952 à Kisangani dans la province Orientale dont elle était originaire. Abeti Masikini était la 3ème enfant née de papa Finant Jean- Pierre et maman Marie Masikini qui en avaient 7 dont 6 filles et un garçon. 
 
Tout de suite après l’école primaire, Abeti sera orientée vers les études du Secrétariat qu’elle bouclera, du reste, avec brio avant d’être engagée en qualité de Se­crétaire de direction au Ministère de la Culture et des Arts à l’époque où M. Paul Mushiete fut le Ministre de tutelle. 
 
La mort la surpris alors que le monde avait encore be­soin de ses services. Elle laisse, néanmoins, quatre or­phelins : Masikini Yolande Kiki, Bade Akueson, Saba Akueson et Masikini Germaine sa fille adoptive. 
 
De sa carrière 
 
Abeti Masikini avait été découverte du grand public en 1971 à travers un concours de musique « Jeunes talents » organisé par l’artiste musicien Gérard Madiata au Parc de la Révolution actuel Parc De Bock. Elle n’avait que 19 ans et avait un grand souffle de vie de­vant elle. Ainsi, prendra-t-elle goût à l’art d’Orphée et s’impo­sera une ligne de conduite qui va le conduire au panthéon de la gloire. Elle a mené par la suite une glorieuse carrière ar­tistique et ne lâchera plus le micro jusqu’à sa mort. 
 
Dans son évolution, Abeti Masikini a rencontré un Togolais nommé Gérard Akueson qui commencera par être son manager avant de la prendre pour épouse et de la propulser vrai­ment au devant de la scène. 
 
Bien que mariée, Abeti ne lâchera nullement prise. Au contraire, elle ira de l’avant et pour­suivra sa carrière avec dextérité en prouvant à la face du monde que la petite Finant de Kisan­gani était une grande star en devenir. 
 
Elle s’est produite par 3 fois dans la mythique salle de l’Olympia de Paris. Et l’on no­tera que la tantine Abeti Masikini a été la première chanteuse afri­caine à se produire au « Zé­nith », toujours dans la ville lu­mière. 
 
Première africaine à jouer au « Carnergie Hall » de New-York aux Etats-Unis, elle s’est aussi produite, en prime, en 1990 à Beijing (Pékin) en Chine populaire. 
 
Toutefois, on retiendra qu’en dehors de plusieurs con­certs livrés çà et là tant en Eu­rope, en Afrique qu’en Rd Congo, le dernier concert d’Abeti Masikini devant le public kinois a eu lieu le 15 décembre 1990 en la salle des Congres du Palais du peuple. 
 
De ses oeuvres 
 
Sur ce chapitre, on gar­dera en souvenir la chanson « Miwela » qui est la première oeuvre d’Abeti Masikini lancée sur le marché du disque. Elle a été suivie de « Likayabu », « La fête des jumeaux », « Kizungu zungu », « Abeti visage », « Mokomboso », « Bifamuni », « Sens unique », « Chéri Bade », « Je suis fâché » qui lui a valu un disque d’Or plus l’al­bum « Bébé Maroko » publie en 1991. 
 
Patronne d’un groupe musical de renommé interna­tionale « Les Redoutables », la tigresse aux griffes d’or était aussi détentrice du prix spé­cial jury » lui décerné, à l’épo­que, par l’Acmco (Association des journalistes chroniqueurs de musique du Congo). 
 
 
Voici quelques dates mémorable pour nous les NGANGA: 
 
13 janvier 2001 Roger Izeidi Mokoy 
14 janvier 1996 Pamelo Mounka 
15 janvier 1990 Empompo Loway  
16 janvier 1990 Mpongo love 
02 févier 2009 Mabaku  
11 février 1983 Joseph Kabasele Gd Kale Jeef 
23 février 1972 Franclin Bukaka  
02 mars 1982 Kwamy Muisi 
08 mars 2009 PAMUA ILUNGA Visa 
24 mars 1969 Joseph Kasa vubu 
04 mai 1990 Emile Soki Dianzenza 
18 mai 1990 Maxime Soki Vangu 
26 Mai 2010 Mayaula Mayoni Fréderic (Né le 6 Novembre 1946) 
14 juin 1989 Archevêque JOSEPH ALBERT MALULA  
22 juin 2011 Mbuta Mashakado 
23 juin 2009 Matondo Mateya Sans souci 
24 juin 2009 Malasi Brigitte 
26 juin 2004 Rossignol Lando canta dor 
26 juin 1995 Ambroise Mosete Mbombo(Mafuta ma ntaba) "Journaliste reporter OZRT" 
26 juin 2004 Philippe Lando "Rossygnol Cantador" 
Musicien  
03 juillet 2006 Decca Mpudi 
23 juillet 2008 Mbonge  
25 juillet 2007 Valentin Pezo Ringo (Les Yatupas) 
27 juillet 1996 Gerard Madiata 
28 juillet 2008 Wendo Kolosoy 
05 aout 1970 Siongo Bavon Marie Marie 
00 aout 2006 Checain Lola Djangi 
00 aout 2006 Zato Venant Kinzonzi 
11 aout 2007 Jean de dieu Bialu Madilu  
00 aout 2008 Mopero Ferdinand wa Maloba 
04 aout 2009 Dav Makondele accompagnateur gd maquisard 
00 aout 2012 Kazino 
00 aout 2013 Redo Likinga 
00 aout 2013 Zembla 
07 septembre 1997 à Rabat au Maroc Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Waza Banga 
04 semptembre 1999 Charles Mwamba Dechaud Mongala 
20 semptembre 2011 Bakunde Ilo Pablo  
22 septembre 1985 Docteur Nico Kasanda 
23 septembre 1996 Daniel Dalienst Ntesa  
28 septembre 1994 Abeti Masikini 
09 octobre 1990 Denis Bonyeme(Thu Zahina), il est né 11 juillet 1952 
12 octobre 1989 Franco Luambo Makiadi 
15 novembre 2008 Tatu Kalombo  
28 novembre 1998 Pépé Kallé  
02 Décembre 1968 Emmanuel Tshilumba Wa Baloji Tino Baroza (Il est né à Matadi le 1930) 
02 décembre 1987 Maman Lucie Eyenga 
15 décembre 2006 Leon Bombolo Bolhen 
15 décembre 2006 Djo Poster Mombata 
25 decémbre 1977 Mujos Mulamba 
29 decémbre 2005 Michel Sax 
30 decémbre 1989 Vadio Mabenga

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Modifié en dernier lieu le 6.09.2015
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